Et en face la Thailande ...

 

"Je regarde le fleuve. Ma mère me dit quelques fois que jamais, de ma vie entière, je ne reverrai des fleuves aussi beaux que ceux là, aussi grands, aussi sauvages, le Mékong et ses bras qui descendent vers les océans, ces territoires d'eaux qui vont aller dispaître dans les cavités des océans."

L'Amant - Marguerite Duras

Au fil du Mékong

Ca vaut pas le Thoré, mais c'est pas mal quand même...  

Un saut en Tuk-Tuk

Le Tuk Tuk (prononcer: touk touk) est un tricycle motorisé qui sert généralement de taxi. Il est constitué d'un avant de moto sur une roue avec un guidon, prolongé d'une sorte de "carriole" recouverte d'une capote, sur deux roues, dans laquelle s'assoient les passagers. Il y a généralement de la place pour six adultes. Nous en avons compté jusqu'à 11 !
Son propriétaire le customise selon ses goûts et peut même se reposer dans le hamac pendu sous la capote !

  

Et hop, une mousson !

Il fait ici très chaud (32 degres avec un taux d'humidité assez élevé). Heureusement, de temps en temps, une mousson fait tomber la température de quelques degrès et rafraichit un peu. Cela ne dure pas longtemps mais est assez intense !

What's for diner in Laos ?

Petit bilan culinaire des plats vus et goûtés ici, au Laos.
Outre les fried noodles, le laap (salade froide de poulet, porc ou tofu), le lao coffee, le sticky rice, le khao niao: variété de riz spécifique lavée plusieurs fois puis cuit à la vapeur et servie dans de petits paniers faits en rafia, qu'on mange avec les doigts) et autres fruits shake, nous avons découvert:

L'Or Lam: soupe à base d'aubergine et de green curry. Très bon, mais attention ça déboite sec !

L'oreo shake: oreo, lait concentré sucré, glace pilée et sucre de canne. 

Un peu lourd mais délicieux.

 Le Tom Yam: barbecue laotien, composé de buffle, porc, poulet, poulpes, crevettes, oeufs, légumes, champignons et noodles, le tout arrosé de bouillon qui sert à faire cuire les légumes, les noodles et les oeufs:

 Les repas pris aux night markets:

Les gaufres au lait de coco. Attention quand ça craque, ce n'est pas un bout de copra  mais quelques fourmis qui trainent :

Vincent a arrêté de chercher le ragoût de Porc-et-Pic. Il a tout de même trouvé quelques tripes de cochon grillées au barbecue du night market de Vientiane... il en fut fort ravi !

Vientiane, une capitale aux allures de village

Vientiane se parcourt facilement et agréablement à pieds. Des frangipaniers dont la fleur est le symbole du pays bordent les trottoirs et les parfument du même coup.

Les temples abondent et sont souvent au centre de magnifiques jardins remplis de Bouddha et d'urnes funéraires. Le Wat Si Saket (littéralement: le temple du cheveu sur la tête), abrite plus de 10 000 Boudha de quelques centimètres à plusieurs mètres.

Les Champs Elysées (véridique!) relient le palais présidentiel au Patuxai, sorte d'arc de Triomphe (avec quelques arabesques en plus). Devant, des photographes proposent leurs services et vous impriment votre belle photo sur leur imprimante portable pendue en bandoulière.

Ici, comme à Luang Prabang, les gens continuent de sourire et saluent tout le temps: Sabaïdii Sabaïdii ... 

Les rives du Mékong accueillent des terrains de pétanque, où les laotiens s’adonnent à une de leurs activités préférées depuis que la France y a laissé quelques traces version Marius, en plus de la baguette ! On y trouve aussi une incroyable terrasse perchée sur des pilotis (façon Mikado) sur lesquelles on peut boire la BeerLao et mangeant de bons petits plats !

Transfert Luang Prabang - Vientiane

 C’est un bus VIP qui doit nous permettre de rallier Luang Prabang à Vientiane, la capitale. Nous devrions même avoir un snack et un repas pour patienter durant les 11 heures que doit durer le voyage de 400 km (soit 30km/h de moyenne, on ne fera pas cette fois d’excès de vitesse ! Vincent s’imaginerait bien au volant de sa 106…. En ce jour de rallye de la montagne noire !).

Nous constatons qu’en plus d’avoir un bus VIP, c’est le King of Bus (déguisé en Bollywood) qui va nous conduire…. La grande classe:

 

La route que nous empruntons est sinueuse mais (donc ?) magnifique. Nous franchissons des cols, redescendons, puis remontons encore. Quelques éboulis dûs aux moussons nous ralentissent çà et là, mais rien de grave. Les pirates de la routes ne sont pas là non plus. Nous serpentons à travers les rizières bien vertes. 
Devant nous une petite vieille dame semble avoir mal au cœur, en 8 heures elle a appelé Raoul 12 fois ! Moi, je n’ai plus peur depuis les routes vietnamiènes et le voyage LPB - Nong Kiaw, pendant lequel j'ai sauté sur ma banquette comme un pop-corn dans sa poële.

Au bout de 10 heures et demie de route qui ont mis la patience désormais légendaire de Nathalie (voir articles précédents) à rude épreuve, nous arrivons à la gare routière de Vientiane, où on saute dans un tuk tuk qui nous amène, en compagnie de trois amis belges jusqu’à notre guest house.

 

Le night market de Luang Prabang

On en a fait notre petite cantine ! C'est rigolo: On y mange très copieusement pour environ 2 euros, avec en prime une BeerLao de presque 600ml. Vers 17 h les étals s'installent: les petits cantiniers arrivent avec sur le plateau de leur camionnette plein de bonnes choses posées en vrac: pattes de poulets, nem, sticky rice, fried noodles, pâte à gauffres à la noix de coco, feuilles de palmier, piments verts... 

Vu à Luang Prabang

Nong Khiaw blong Vanuatu ?

Sur les conseils de Thibaud, nous avons décidé de faire une escapade de Luang Prabang vers Nong Kiaw, voire jusqu'à Muang Ngoi si possible, pour naviguer sur la rivière Nam Ou, qui valait paraît-il le détour...
Le plan était d'aller en bus jusqu'au premier village, puis d'y prendre un bateau pour rallier le second, accessible uniquement par la rivière, et, le lendemain, de redescendre jusqu'à Luang Prabang par la rivière.
Après deux heures et demie de fourgon sur des routes relativement bosselées (les ressorts à lames talonnaient un poil, et les Proflex auraient mérité une révision), nous arrivons à Nong Khiaw.
Nathalie n'ayant guère apprécié le charme bucolique de cette route et le confort de la banquette sur laquelle elle sautait, nous décidons de ne pas aller plus loin, pour être sûrs de pouvoir rentrer à Luang Prabang en bateau le lendemain.
Nous trouvons une petite guest house chez Mr Lintong, un sympathique francophone, qui nous loue une cabane en bambous sur pilotis pour 30000 kips (à peu près 3€ !).
Le village est posé dans un endroit magnifique, qui rappelle un peu le Vanuatu !
Le lendemain matin, un bateau nous embarque vers Luang Prabang.
Après un faux départ, (le capitaine ayant oublié son pyjama, nous sommes repartis le chercher après 20 minutes de descente), nous finissons par partir pour de bon.
La descente, effectivement magnifique, se déroule sans encombre, hormis quelques grains fort peu gênants vu la température (seuls une japonaise et une paire d'allemands se sont emmitouflés dans des cirés pour éviter les gouttes: ce n'étaient même pas des marins d'eau douce !), et une pause pour déboucher le circuit de refroidissement, en soufflant dans le tuyau de sortie d'eau... et une autre pour la vidange des passagers, au milieu des buffles (mais ce sont des orties qui ont attaqué Nathalie !)
Le capitaine zigzague entre les troncs d'arbres et les rochers à fleur d'eau, et franchit les rapides en faisant ronfler le moteur.
Nathalie, qui a appris la patience, (voir article intitulé "Luang Prabang") aurait bien prolongé les 5 heures de navigation...